Le numérique responsable, accélérateur de la transition écologique
Un livre blanc pour le numérique responsable
Il nous semble important de vous communiquer la sortie du livre blanc « numérique et environnement » qui a été présenté par l’Iddri, la Fing, WWF France, GreenIT.fr et le CNNum, le 19 mars dernier, en présence des Ministres Brune Poirson (secrétaire d’état chargée de la transition écologique) et Mounir Mahjoubi ‘secrétaire d’état chargé du numérique).
26 propositions concrètes ont été formulées dans ce libre blanc, destinées aux acteurs publics, pour :
- Réduire l’empreinte écologique du numérique
- Utiliser le numérique pour mieux concevoir les politiques écologiques
- Soutenir l’innovation numérique en faveur de l’écologie
- Mobiliser le potentiel des données au service de la transition écologique
La synthèse des 26 propositions
Chantier 1 : Réduire l’empreinte environnementale du numérique
- Faire de la France et de ses territoires les champions de la réparation et du réemploi.
- Allonger à cinq ans la durée de garantie des équipements numériques.
- Être exemplaires en renforçant les démarches Green IT dans les administrations nationales et locales.
- Définir une méthodologie commune d’évaluation des démarches Green IT en s’appuyant sur les travaux existants des acteurs de terrain.
- Soutenir le développement d’un label « numérique responsable » pour les entreprises de services numériques.
- Rendre obligatoire l’éco-conception des sites web et services en ligne publics et des entreprises.
- Faire une revue de l’application effective de la Loi contre l’obsolescence programmée.
Chantier 2 : Utiliser le numérique pour mieux concevoir les politiques écologiques
- Réaliser une « revue numérique » des politiques environnementales.
- Engager un programme d’innovation et d’expérimentation en faveur des civic technology pour la transition écologique.
- Former les acteurs publics de l’écologie au numérique.
- Soutenir les projets de coproduction de données pour la transition écologique.
- S’appuyer sur les innovateurs, en particulier dans les territoires, en leur lançant des défis ambitieux et en les appelant à proposer des solutions en rupture.
- Renforcer la transparence des systèmes de calcul dans la ville intelligente.
Chantier 3 : Soutenir l’innovation numérique en faveur de l’écologie
- Favoriser la création et la diffusion – dans les incubateurs et auprès des innovateur et investisseurs – de référentiels d’évaluation des innovations à impact écologique.
- Engager – au niveau national et dans les territoires – une « revue écologique » des programmes d’innovation numérique, sur le véhicule autonome ou l’industrie du futur par exemple.
- Réserver une place, dans ces programmes, à des projets innovants focalisés sur la production d’impacts écologiques « radicaux ».
- Créer – aussi bien en zones urbaines que rurales – des territoires d’expérimentation numérique et écologique.
- Rapprocher les acteurs de la Green Tech Verte et de la French Tech.
Chantier 4 : Mobiliser le potentiel des données au service de la transition écologique
- Créer une base de données publique pour permettre aux acteurs du numérique d’analyser leurs impacts environnementaux.
- Étendre la notion de données d’intérêt général aux thèmes clés de la transition écologique, pour le public comme pour le privé.
- Renforcer la coopération entre les collectivités et les acteurs numériques détenant des données privées essentielles pour la bonne mise en œuvre d’un objectif de politique écologique.
- Favoriser la science ouverte.
- Développer la « culture de la donnée » au service de l’écologie.
Propositions transversales
- Développer une feuille de route « Transitions numérique et écologique », au niveau national et dans chaque territoire.
- Créer une taskforce « écologie et numérique » pour mutualiser l’expertise et de faciliter le partage d’expériences.
- Favoriser l’éducation et la formation au numérique responsable en créant une plateforme d’information Numérique et Environnement.
Consultez le livre blanc Numérique et environnement